Jean Jaurès est un homme politique français de la troisième République. Il est né à Castres dans le Tarn le 3 septembre 1859 et meurt assassiné le 31 juillet 1914 à Paris.

Avant d’être député, Jean Jaurès était professeur de philosophie, d’abord dans un lycée du Tarn puis à l’université de Toulouse. Sous la IIIe République, en 1885 lors des élections législatives, il devient député républicain de centre gauche. 

En 1892, il soutient la grève de Carmaux qui commence lors du licenciement de Jean-Baptiste Calvignac, un syndicaliste de la compagnie minière de Carmaux, qui avait été élu maire de la ville, mais auquel la compagnie reproche d’être trop absent car il assure ses fonctions municipales. Après trois mois de grève, les mineurs obtiennent la réintégration de Calvignac. En 1893, Jean Jaurès est élu député socialiste de Carmaux. Cinq ans plus tard, il prend parti pour la révision du procès du capitaine Alfred Dreyfus.

Il fonde en 1902 le parti socialiste français, dont il sera président jusqu’en 1905. Il tente d’unifier les différentes et nombreuses tendances socialistes, dont il devient un des chefs du nouveau parti socialiste, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière, créé en 1905.  Il est également le fondateur du quotidien L’Humanité, qui sortira le 18 avril 1904 et qu’il dirigera jusqu’à sa mort.

Il a lutté pour l’enseignement laïc, pour des mesures améliorant les conditions ouvrières, pour l’abolition de la peine de mort, mais également pour plus d’égalité et de justice entre les citoyens. Cet homme pacifiste était contre l’idée marxiste de la dictature du prolétariat.

A l’été 1914, alors que l’Europe est en pleine crise, il tente d’instaurer la paix et s’oppose au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Cette dernière lutte causera sa mort, il est assassiné par Raoul Villain, un étudiant nationaliste, le 31 juillet 1914 dans le café du Croissant à Paris. Trois jours avant le début de la Première Guerre mondiale.

Jean Jaurès est un nom présent dans la tête de tous les Français car beaucoup de rues, écoles, collèges ou lycées portent son nom, tout comme notre établissement. Il a également pu marquer à nouveau les esprits en novembre 2020, quand sa Lettre aux instructeurs (1888) a été lue aux élèves pour rendre hommage à Samuel Paty, assassiné deux semaines plus tôt.